Est-ce facile de disparaître d’Internet ?

Tags :
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  • Internet
Auteur :
  • Sofiane Ouadda
2024-2025

Ce document explore la possibilité (et la difficulté) de disparaître partiellement ou totalement d’Internet. Il s’appuie sur des témoignages, notamment ceux de Frank Ahearn (expert en effacement numérique), sur une vidéo de Micode consacrée au sujet, ainsi que sur différentes ressources (RGPD, CNIL, etc.).

Objectifs

  1. Définir les enjeux : comprendre pourquoi des individus souhaitent effacer leurs traces numériques (harcèlement, protection de la vie privée, raisons légales, etc.).
  2. Passer en revue les méthodes et stratégies proposées par différents experts (Frank Ahearn, consultants en cybersécurité, etc.).
  3. Illustrer, à l’aide d’exemples concrets, la difficulté de réellement “disparaître” d’Internet.
  4. Identifier les obstacles : archivage permanent, data brokers, législation, etc.
  5. Apporter des pistes d’actions concrètes : références à la RGPD, CNIL, droit à l’oubli, anonymisation, etc.
  6. S’interroger sur les conséquences : aspects juridiques, éthiques et sociaux de la “disparition”.

1. Introduction

Au fil des années, notre présence en ligne ne cesse de croître : multiplication des comptes sur les réseaux sociaux, inscriptions sur des sites de e-commerce, échanges de mails, publications de photos ou de messages. Que faire lorsque l’on souhaite reprendre le contrôle de cette présence ?

Des solutions existent pour limiter ou effacer notre empreinte numérique. Toutefois, “disparaître” d’Internet se révèle souvent plus complexe qu’il n’y paraît. Frank Ahearn, qui se présente comme un “tueur à gage numérique” (au sens figuré), facture jusqu’à 30 000 $ pour faire disparaître une personne en ligne. D’après lui, l’effacement complet exige bien plus qu’une simple suppression de comptes.

Dans le même esprit, la vidéo publiée par Micode (un créateur de contenu spécialisé dans la cybersécurité et le hacking éthique) expose, à travers des cas pratiques, la manière dont des individus (policiers, témoins, victimes de harcèlement) ont tenté de s’évanouir du web — et combien la tâche peut être ardue. On y découvre également des anecdotes sur l’importance de l’ingénierie sociale, la persistance des traces en ligne, et la facilité avec laquelle on peut recouper différentes données éparpillées sur la Toile.


2. Cartographie de l’empreinte numérique

2.1 Les sources principales

2.2 L’illusion d’une suppression “simple”

Effacer un compte sur un réseau social ou envoyer un mail demandant la suppression d’un contenu ne suffit pas toujours à faire disparaître l’information :


3. Méthodes pour réduire son empreinte (et leurs limites)

3.1 Inventorier et supprimer : approche basique

  1. Recherche poussée sur Google, Bing, Yandex (en variant le nom, le pseudo, la ville, etc.).
  2. Contact direct des administrateurs de sites ou de forums pour demander un retrait.
  3. Déréférencement via les formulaires (Google “Right to be Forgotten”, par ex.).
  4. Surveillance continue pour guetter la réapparition éventuelle d’informations (mise en place d’alertes e-mail sur son nom, usage d’outils comme Mention ou Google Alerts).

Limite : Les contenus peuvent resurgir sur des sites miroirs, les copies ou “scrapes” du contenu initial peuvent être publiés ou rediffusés sans contrôle.

3.2 Brouiller les pistes (Frank Ahearn et la “mésinformation”)

Frank Ahearn suggère de noircir les bases de données en y injectant de fausses informations (fausses adresses, faux numéros) ou en créant une multitude d’homonymes pour rendre la recherche de la “vraie” personne plus difficile.

3.3 Changer d’identité ou simuler sa mort (cas extrêmes)

Certains vont encore plus loin en changeant de nom ou en simulant un décès (“pseudocide”). Cela concerne surtout des situations extrêmes :

La complexité et la dangerosité de telles démarches montrent que vouloir disparaître du web peut mener à des solutions radicales (et souvent en dehors du cadre légal).


4. Exemples concrets : entre enquêtes et témoignages

4.1 Le cas du policier “Jim”

Cet exemple, évoqué dans la vidéo de Micode, souligne la facilité avec laquelle des enquêteurs amateurs peuvent recouper des données publiques et privées (bulletins de salaire, profils sur les réseaux sociaux, ingénierie sociale au téléphone).

4.2 L’escroquerie du “pseudocide”

4.3 L’exemple de la carte-cadeau

Un consultant en sécurité a fait parvenir une carte-cadeau à l’adresse professionnelle supposée d’une actrice cachée. Lorsqu’elle l’a utilisée, il a pu suivre ses relevés de paiement et localiser sa zone géographique. Par la suite, un appel ciblé à la société de désinsectisation concernée a suffi pour obtenir l’adresse précise.

Preuve que la moindre “trace” (ici, une simple transaction) peut servir de levier pour reconstituer la chaîne d’informations.

4.4 L’expérience des “skip tracers”

Ces méthodes sont redoutablement efficaces et montrent que la simple suppression des comptes n’est souvent pas suffisante pour échapper à un enquêteur déterminé.


5. Obstacles majeurs à la “disparition totale”

5.1 Archivage permanent

5.2 Fuites de données et data brokers

5.3 Législations incomplètes et divergences régionales

5.4 Aspect psychologique et social


6. Cadres légaux et pistes d’action

6.1 RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données)

6.2 Droit à l’oubli

6.3 Outils pratiques

6.4 Autres ressources légales et administratives


7. Conclusion

Disparaître d’Internet est un parcours semé d’embûches. S’il peut être envisageable de réduire considérablement son empreinte numérique (grâce aux demandes de suppression, au RGPD et à quelques techniques de brouillage), un effacement complet relève souvent de l’utopie ou demande des stratégies extrêmes, voire illégales (changement d’identité, pseudocide).

Les exemples abordés (cités par Micode, illustrés par Frank Ahearn ou divers consultants en sécurité) confirment qu’une simple suppression de comptes ne suffit pas. Il faut envisager la question sous plusieurs angles :

  1. Technique (gestion des traces, injections de fausses informations, surveillance continue).
  2. Juridique (RGPD, droit à l’oubli, plaintes auprès d’autorités compétentes).
  3. Humain (coupure de liens sociaux, changement complet de style de vie).

Finalement, le vrai défi est de mesurer le niveau de confidentialité que l’on souhaite ou que l’on doit atteindre. Entre effacer quelques informations gênantes et mener une vie sous une nouvelle identité, il existe un éventail de solutions plus ou moins radicales. Aucune n’offre la garantie d’une invisibilité absolue. Il est donc essentiel de réfléchir à l’anticipation : ne pas attendre une crise pour entamer ces démarches, mais plutôt maîtriser en amont ce que l’on publie.

Et si vous voulez vraiment disparaitre d'internet vous pouvez me contacter directement par mail et je vous ferai un prix plus avantaguex que M. Frank Ahearn.


Bibliographie et sources utiles

  1. Frank AhearnHow to Disappear: Erase Your Digital Footprint, Leave False Trails, And Vanish Without A Trace.
  2. Micode – “Comment disparaître d’Internet ?” (vidéo YouTube).
  3. RGPDPortail Eur-Lex.
  4. CNILcnil.fr.
  5. Wayback Machinearchive.org.
  6. JustDelete.mejustdelete.me
  7. Incogniincogni.com
  8. Privacyguides.org – Conseils pratiques pour sécuriser sa navigation et limiter ses traces.
  9. Autorité européenne de protection des donnéesedpb.europa.eu (instance de coordination RGPD).

Horodateur

DateHeures passéesIndications
01/021H30Lecture de ressources sur Frank Ahearn, prise de notes sur ses méthodes
02/021H30Recherches complémentaires sur la législation RGPD, déréférencement, CNIL et cas concrets
03/022HSynthèse détaillée des approches légales (RGPD, CNIL, droit à l’oubli)
05/022H30Visionnage et analyse de la vidéo de Micode, prises de notes sur les exemples de disparitions numériques
07/022HInvestigation sur des cas extrêmes (pseudocide, skip tracers)
09/022HRédaction finale, mise en forme du document en Markdown, relecture et enrichissement général (exemples, sources)